lundi 22 décembre 2008

Alban Arthan



Cette fête marque le début de l’hiver et du temps d’hibernation, elle correspond au Noël chrétien.

C'est la nuit la plus longue mais elle porte le germe de la Lumière, c’est la fête du Soleil qui renait, vainqueur des ténèbres et de la mort.

Dans le Culte Druidique, c’est un véritable appel à la Lumière et au Feu, ces feux qu'on allumait au cœur des cercles de pierres, souvent dédiés aux rites solaires, le Feu Sacré à l’image du Soleil renaissant dans la Nuit.

On pourrait symboliquement comparer le Solstice à la Vie qui se développe dans l’utérus de la mère, le germe qui s’éveille dans la terre et qu'on ne voit pas encore mais dont on devine les efforts.

C’est aussi une prise de conscience spirituelle de chacun, qui alors que sa vie traverse une période sombre et froide porte dans son coeur en son hibernation symbolique, l’espoir du renouveau, une étincelle divine qui commence à embraser son Être.

C'est un temps pour l'espoir, un temps de régénération, un temps d’initiation.


This celebration marks the beginning of the winter and the time of hibernation, it corresponds to Christian Christmas.

It is the longest night but it carries wears the germ of the Light, it is the celebration of the Sun that takes on a new life, winner of the darkness and of the death.

In the Druidic Cult, it is the real call to the Light and to the Fire, these fires that we lit in the heart of circles of stones, often dedicated to the sun rites, the sacred Fire just like the Sun being reborn at night.

We could symbolically compare the Solstice with the Life which develops in the womb of the mother, the germ which wakes up under the ground and which we do not still see but whose efforts we guess.

It is also a spiritual awareness of each, who while his life crosses a dark and cold period carries in his heart in its symbolic hibernation, the hope of a new age, a divine spark which begins to fire his Being.

It is a time for hope, a time of regeneration, a time of initiation.

jeudi 27 novembre 2008

Je suis une vague de la mer


Nous entrons dans le mois de Ruis, le sureau.

Le sureau est l'arbre des sorcières. Elles se servent de baguettes de sureau comme montures. On dit que brûler des branches de sureau amène la mort.

Dans les branches de sureau le druide confectionnait les flûtes magiques qui lui permettaient de communiquer avec les âmes défuntes. La mort n'avait pas la connotation désastreuse d'aujourd'hui, bien au contraire, le départ pour l'au delà était fêté pour que la renaissance soit plus belle.

Le sureau, dont les fleurs s'épanouissent au solstice d'été, est l'arbre chéri de la Déesse Blanche.

C'est le treizième arbre de la tradition celtique. Certains disent que c'est lui qui a donné au nombre treize sa mauvaise réputation.

C'est pourtant l'arbre le plus vivant, car il perd ses feuilles le dernier en hiver et ses bourgeons éclosent les premiers au printemps.



We enter in the month of Ruis, the elder.

The elder is the tree of the witches. They use sticks of elder as mounts. People say that burning branches of elder brings the death.

In the branches of elder the druid made the magic flutes which allowed him to communicate with the dead souls. The death had no current disastrous connotation, on the contrary, the departure for the hereafter was celebrated so that the revival is more beautiful.

The elder, flowers of which bloom in the summer solstice, is the beloved tree of the White Goddess .

It is the thirteenth tree of the Celtic tradition. Some people say that it is why the number thirteen has bad reputation.

It is nevertheless the most alive tree, because it is the last one to lose its leaves winter and it is the first one in spring to get its buds.



Entramos en el mes de Ruis, el saúco.
El saúco es el árbol de las brujas. Se sirven de junquillos de saúco como monturas. Decimos que consumirse de ramas de saúco va a traer la muerte.

En las ramas de saúco el druida confeccionaba las flautas mágicas que le permitían comunicar con las almas difuntas. La muerte no tenía la connotación desastrosa de hoy, muy al contrario, la salida para el más allá fue celebrada para que el renacimiento sea más bello.

El saúco, cuyas flores se abren al solsticio de verano, es el árbol querido de la Diosa Blanca.
Es el decimotercio árbol de la tradición céltica. Algunos dicen que es él quien dio al número trece su mala reputación. Es sin embargo el árbol más vivo, porque pierde sus hojas el último en invierno y sus botones se abren los primeros en primavera.

dimanche 9 novembre 2008

Je suis le grondement de la mer

Depuis la fin des fêtes de Samhain, nous sommes dans le mois de Ngetal.
En ce mois qui est le premier de la nouvelle année celtique, Cernnunos, le Dieu cornu, réveillé par la Déesse Blanche, prépare en sous oeuvre le retour du printemps et le renouveau de la nature. Rien ne transparait.
Le brame est terminé.

Ngetal, c'est le roseau, le grand jonc des marais dont on fait le toit des maisons.
Une maison n'est pas une habitation tant qu'elle n'est pas couverte.
C'est en novembre que l'on coupe les roseaux qui serviront de chaume.
Le roseau vit à la fois dans l'eau et la terre, il prend sa force et son pouvoir des deux, solide mais flexible,
c'est le symbole du pouvoir qu'on ne peut abattre..
Ngetal, c'est aussi la tige qui sert à faire les flèches et le rayon du soleil, oblique sur l'horizon.

Le mois du roseau finira à la nouvelle lune de novembre, le 27.

***

Since the end of Samhain, we are in the month of Ngetal.
In this month which is the first of the new celtic year, Cernnunos, the horned God, woken by the White Goddess, prepares secretly the return of the spring and the revival of the nature. Nothing is yet visible.

Ngetal, it is the reed, the big rush of the swamps of which we make
the roof of houses.
A house is not a real house as long as it is not covered. We cut in November the reeds which will serve as thatch.

The reed lives at the same moment in the water and in the ground, it takes its strength and its power of both of them, solid but flexible, it is the symbol of the power that we cannot bring down..
Ngetal, it is also the stalk which serves for making arrows and the beam of the sun, oblique on the horizon.

The month of the reed will finish in the new moon of November, 27.

Desde el fin de las fiestas de Samhain, estamos en el mes de Ngetal.
En este mes que es el primero del nuevo año céltico, Cernnunos, el Dios cornudo, despertado por la Diosa Blanca, prepara en secreto la vuelta de la primavera y la renovación de la naturaleza. Nada se puede ver. Él brama se acaba.

Ngetal, es la caña, el gran junco de los pantanos el que se hace el tejado de las casas.Una casa no es una vivienda mientras no es cubierta.Es en noviembre que se cortan las cañas que servirán de paja.La caña vive a la vez en el agua y la tierra, toma su fuerza y su poder de los dos, sólido pero flexible, es el símbolo del poder que no se puede matar.
Ngetal, es también el tallo que sirve para hacer las flechas y el rayo del sol, oblicuo sobre el horizonte.

El mes de la caña acabará a la nueva luna de noviembre, el 27.

samedi 1 novembre 2008

triskell

Littéralement, le mot triskell signifie «trois sources».

Inscrite dans un cercle et pivotant sur un centre, cette figure rassemble deux autres symboles forts de la culture celte: la source, symbole de l'origine et de la maternité comme de la pureté, manifestation d'une divinité qui a la propriété de guérir les blessés, et le chiffre trois, nombre fondamental universel, qui ordonne les rites, les croyances et les légendes celtes.

Il a pour moi, une autre signification : Ce qu'il y a de plus grand dans le plus petit espace : La Triple Grande Déesse Blanche que l'on ressent au plus profond de son être et qui habite jusqu'à la plus petite pierre du chemin.

***

Literally, the triskell word means " three sources ".

Inscribed in a circle and revolving on a center, this figure collects two other strong symbols of the Celtic culture: the spring, the symbol of the origin and the maternity as the purity, the demonstration of a divinity which has the property to cure the injured persons, and the number three, the universal fundamental number, which orders the rites, the faiths and the Celtic legends.

It has for me, another meaning : it is the biggest thing in the smallest space : the Triple Great White Goddess whom we feel in the depths of her being and who fills the smallest stone of the lane.

***

Literalmente, la palabra triskell significa " tres fuentes ".

Inscrita en un círculo y que pivota un centro, esta figura reúne dos otros símbolos fuertes de la cultura celta: la fuente, el símbolo del origen y de la maternidad como de la pureza, la manifestación de una divinidad que tiene la propiedad de curar a los heridos, y la cifra tres, el número fundamental universal, que ordena los ritos, las creencias y las leyendas celtas.

Tiene para mí, otro significado : lo que hay de más grande en el espacio el más pequeño: la Gran Triple Blanca Diosa a la que se siente en lo más hondo de su ser y que vive en hasta la piedra más pequeña del camino.

mardi 28 octobre 2008

dernière nuit



Le soleil du dernier jour de l'année celtique est couché.
La première nuit de Samain a commencé.

Samain est un temps où nous nous rappelons ceux qui nous ont précédés.
Nous savons qu'ils vivent désormais dans le monde des esprits.Samain est le moment où le voile entre le monde des vivants et celui des disparus est le plus mince. Nous pouvons passer de l'un à l'autre facilement.
Quand l'agitation des pensées s'est tue, alors, la voix de ceux qui ont un message à nous transmettre devient audible.

lundi 27 octobre 2008

Le chant d'Amergin


Je suis un cerf aux sept dents de fer
Je suis un lac sur la plaine
Je suis le vent sur l'eau profonde
Je suis une larme étincelante du soleil
Je suis un faucon sur une falaise
Je suis beau parmi les fleurs
Je suis un Dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée
Je suis une flèche décochée pour la bataille
Je suis un saumon dans l'étang
Je suis une colline de poésie
Je suis un sanglier cruel
Je suis le grondement de la mer
Je suis une vague de la mer

Qui, si ce n'est moi, connait les secrets du dolmen en pierre brute ?

samedi 25 octobre 2008

Samain



L'année celtique prend fin avec la fête de Samain.

Samain, 40 jours après l’équinoxe d’automne, début de la saison sombre et du royaume de la nuit.

Samain rend honneur aux Ancêtres, aux esprit de l’autre monde qui nous accompagnent en silence.
C’est le moment mystique par excellence, car c’est le moment de l’année où la frontière avec l’au-delà est la plus ténue, où les Esprits des disparus s'approchent de nous et nous entendent. C'est le temps des arts divinatoires et des oracles. Le royaume des ombres s’ouvre. L’Esprit des Anciens vient féconder celui des vivants. Les Dieux s'unissent aux mortels et régénérent la race des humains.

Samain, c’est donc pour chacun d'entre nous un retour à l'origine, à la source primordiale, l’Awen, après l’expérience de l’année précédente. C’est une sorte de mort initiatique, un temps de repos, de purification et de régénération.

Samain signifie réunion.
A Samain, La Déesse éveille le Dieu de la Nature, le cornu Cernnunos, son amant endormi depuis le solstice d’été.
C’est la fin de l’été, le commencement de l’hiver, la dernière récolte. On engrange la nourriture, ramène les troupeaux, on ne vit plus à la lumière du soleil mais à la lueur du feu qui brûle dans l'âtre, on veille.

La Déesse nous présente son visage sombre, celui du Monde d’en-bas avec ses pouvoirs de transformation. Elle nous enjoint à laisser ce qui ne sert plus. Nous préparons nos futurs projets. Quand la sève remonte, il n'est plus temps.

mardi 30 septembre 2008

Je suis un sanglier cruel


Nous sommes dans le mois de Gort.
Gort, c'est le Lierre. Il est à l'époque de sa floraison.
Le Lierre rejoint la Vigne au début du mois et ensemble, ils symbolisent la renaissance, la résurrection.
Ce sont deux arbres qui poussent en spirale.

En Angleterre, des rameaux de Lierre servaient d'enseigne aux débits de vin, d'où le proverbe "Bon vin se passe de Lierre"

Une tradition du Lincoln College à Oxford est de servir la « bière de lierre » le jour de l’Ascension. Il s’agit du lierre terrestre, peu dangereux et aromatisant. Anciennement les collèges oxfordiens disposaient de leur propre brasserie, chaque recette était entourée de secret. Aujourd’hui la bière de lierre se prépare par simple infusion dans une bière courante.

Les prêtresses de Dionysos, également appelées bacchantes ou bassarides, un chevreuil tatoué sur le bras, buvaient de la bière de sapin assaisonnée de lierre. Elles mâchaient des feuilles de Lierre, toxiques, et des morceaux d'amanita muscaria, appelée Ambroisie ou nourriture des dieux, lors de deux fêtes, l'une au printemps, l'Anthestérion, ou éclosion des fleurs, l'autre à l'automne, le Mystérion, ou éclosion des champignons.

Le Lierre étrangle les autres arbres. Pour cela, on surnomme "Lierre" les mégères et les épouses acariâtres. Il envahit tout et installe ses rameaux à la place des branches des arbres envahis. Le Lierre s'attache ou bien il meurt.

Le lierre est lié à un rite de passage, la porte, et à une boisson rituelle au parfum de secret. La tradition du Lierre Dionysiaque est accolée au thème du « Cad Goddeu » le combat des arbres.

Le mois de Gort, le Lierre, s'étend de la nouvelle lune de septembre à Samain.

vendredi 5 septembre 2008

jeudi 4 septembre 2008

Lambrusque


Est-ce que ça ne donne pas envie ?
Et bien c'est dans mon jardin.

Je suis une colline de poésie


Nous entrons dans le mois de Muin.

Muin est la vigne. C'est la saison des vendanges. En Bretagne, la vigne demeure soumises aux conditions climatiques et n'arrive que difficilement à maturité. On lui substitue souvent la ronce et son fruit, la mure, dont le vin monte à la tête.

Dans tous les pays celtiques, il existe un tabou interdisant de manger des mures après la fin du mois de Muin, à cause des "fées", ou parce que "le diable a pissé dessus". Il nous reste donc jusqu'à la prochaine lune pour nous gaver de ce fruit délicieux et nourrissant.

La vigne est l'arbre de la joie, de la gaîté mais aussi de l'emportement furieux.
Le mois de Muin va durer jusqu'à la prochaine lune, le 29 septembre 2008.

Sur l'image, une vigne sauvage, dite "lambrusque" accrochée dans un bouleau.

lundi 11 août 2008

Lughnasad



C'est le moment de la maturité, temps des moissons, des récoltes, des foires au bétail.
Lug est l'un des dieux celtiques les plus importants. Sa lance est magique et redoutable. Il régit le monde, possède l'autorité, la puissance et le pouvoir.


Lughsanad est la fête de la fin des moissons. Une période de calme après le dur labeur de l'été dans les champs. C'est un temps propice à la méditation, sur ce qui a été mené à bien dans l'année et ce qui reste à faire.


C'est la célébration de l'age mûr, le temps de l'accomplissement et des réalisations.

samedi 9 août 2008

je suis un saumon dans l'étang


Le neuvième mois est le mois de Coll, le noisetier. C'est le moment de la cueillette des noisettes.
La noisette est un emblème de sagesse. La noisette est quelque chose de doux et nourrissant enfermé dans une petite coquille dure.
Il y a de nombreuses références aux noisettes dans les légendes celtiques, reliées à la connaissance et aux visions de l'avenir. Or, les noisettes ne sont nullement hallucinogènes et le fait d'en manger ne provoque ni sagesse, ni prémonition.
Dans les légendes celtiques, les noisettes portent diverses appellations : cuill crimaind "noisettes de connaissance", bolg fis "bulles de sagesse", bolg imbais "bulles d'inspiration poétique", bolg gréine "bulles de soleil", imbus gréine "soleil d'inspiration". Ces termes font référence aux noisettes, mais aussi aux bulles causées par leur chute dans la fontaine de sagesse ou nage le saumon.
Au fur et à mesure que le saumon mange les noisettes apparaissent sur lui les taches rouges de la connaissance des arts et des sciences.
Celui qui mange ce saumon aurait immédiatement accès à l'illumination.
Il me semble cependant que le fait de consommer du saumon ne procure ni visions prophétiques, ni sagesse particulière, même si celui ci a consommé des noisettes.
Curieusement, alors que les lettres de l'alphabet oghamique se rapportent toutes à quelque chose, une lettre, edad, est un mot inintelligible, au sens méconnu. Chaque lettre dans l'ogham est aussi associée à une couleur, un oiseau, un arbre et différentes autres choses, telles des locutions signifiantes appelées "oghams des mots".
la couleur associée à edad est erc, ou "rouge tacheté", et son ogham des mots correspondant est "arbre de discernement" et "frère du bouleau". Cette association de "rouge tacheté" et de "frère du bouleau" est très suggestive. Rouge tacheté fait immédiatement penser au champignon rouge tacheté de blanc, l'amanite tue-mouche qui, de plus, pousse surtout sur les racines du bouleau.
Le mot celtique bolg, désignant un sac, ou les bulles, peut aussi désigner le crapaud qui s'enfle pour chanter. L'idée est celle de quelque chose qui croît rapidement. Or, ne dit-on pas pousser comme un champignon ?
Le saumon de la connaissance serait bien une façon bardique de désigner amanita muscaria, ce champignon rouge tacheté qui pousse comme une bulle et possède des propriétés hallucinogènes ennivrantes.
Malgré tout, le noisetier reste l'un des arbres sacrés dotés de pouvoirs particuliers.
On utilise une baguette fourchue de noisetier pour trouver de l'eau, mais aussi pour trouver les coupables d'un crime et dans le livre de Saint Alban, on trouve une recette pour se rendre aussi invisible que si on avait mangé de la graine de fougère, simplement en portant une baguette de noisetier longue d'une toise et demie dans laquelle serait inséré un rameau vert de noisetier.
Le mois de coll va durer jusqu'à la prochaine lune.

jeudi 24 juillet 2008

Poésie


A quoi peut bien servir la poésie de nos jours ou quelle est sa fonction ?

Il n'est pas moins poignant d'entendre poser une telle question avec défiance par tant de gens stupides que d'y entendre répondre de façon apologétique par autant de niais.

La fonction de la poésie est l'invocation religieuse de la muse.

L'usage de la poésie est déterminé par l'expérimentation d'un mélange d'exaltation et d'horreur que sa présence suscite. Mais "de nos jours" ? Fonction et usage demeurent les mêmes; l'application seule change. Elle pouvait passer autrefois pour un avertissement donné à l'homme, selon lequel il devait rester en harmonie avec la famille des créatures vivantes parmi lesquelles il était né, et cela par obéissance aux désirs de la maîtresse de ce logis. C'est à présent un rappel comme quoi il a dédaigné l'avertissement, bousculé sa maison sens dessus-dessous par de capricieuses expériences en philosophie, science et industrie, et attiré la ruine sur lui-même et sa famille.

"De nos jours" désigne une civilisation dans laquelle les premiers emblèmes de la poésie sont déshonorés ; dans laquelle le serpent, le lion et l'aigle appartiennent au chapiteau du cirque, le boeuf, le saumon et le cochon à la boîte en fer blanc, le cheval de course et le lévrier au pari mutuel et le bosquet sacré à la scierie ; dans laquelle la Lune est réduite au rôle d'un satellite éteint de la Terre et la femme comptée comme "personnel auxiliaire de l'Etat" ; dans laquelle l'argent peut acheter presque tout, sauf la vérité, et presque tout le monde, sauf le poète possédé par la vérité.

Robert GRAVES

jeudi 10 juillet 2008

l'aura verte

Je voudrais revenir sur Cernnunos.

Cernnunos est à la fois le Dieu de la fécondité, de la forêt et des animaux sauvages.
Assis dans la position du Bouddha sous un chêne millénaire, il ne fait qu'un avec l'arbre.

Il est facile de voir dans les cornes de cerf que porte Cernnunos, la ramure d'un arbre.

L'aura d'un arbre est verte, de ce magnifique vert qui apaise et guérit.

Ne nous trompons pas, c'est l'énergie du végétal qui soigne et non sa substance physique.
On peut recréer à volonté la séquence ADN d'une plante, on ne pourra jamais copier son aura.
C'est la raison pour laquelle de nombreux remèdes, efficaces lorsque les plantes sont appliquées tout de suite, sont devenus nocifs en étant synthétisés.

L'homéopathie, en utilisant la mémoire de l'eau, ne garde rien de la substance physique, seule subsiste l'énergie.

Cernnunos symbolise pour les Celtes, ce pouvoir absolu de la nature. Il est Cernnunos à la belle aura verte.

mardi 8 juillet 2008

Je suis une flèche décochée pour la bataille


Le huitième arbre est le houx qui fleurit en juillet.

Le roi vert est un géant immortel dont la massue est une branche de houx.
Lui, désigné aussi comme le chevalier du houx, et Cuchulain, le chevalier du chêne, font le pacte de se décapiter l'un l'autre au solstice d'été et au solstice d'hiver. Mais en réalité, le chevalier du houx épargne celui du chêne.

Le mois porte le nom de Tinne. Il durera jusqu'au 1er août, date de la nouvelle lune qui coïncide avec la fête des moissons.
Certains auteurs font un parallèle entre le cycle du houx et la naissance et la passion du Christ. Le blanc des fleurs, le rouge de la baie, les épines de la feuille et la solidité de l'arbre.

Le houx gouverne le huitième mois qui est celui de la moisson de l'orge.
Huit est le nombre de la croissance.

jeudi 19 juin 2008

Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée



Le septième mois est le mois de Duir, le chêne.

De tous les bois, celui qui donne la chaleur la plus forte est celui du chêne vert.
La fumée suffocante du feu de chêne vert donne l'inspiration à ceux qui dansent entre les feux jumeaux allumés la veille du solstice.

La royauté du chêne ne se discute pas. C'est l'arbre de Zeus, Jupiter, Hercule, le Dagda, Thor et tous les dieux du tonnerre, et aussi El et Allah.

Au milieu du mois de Duir tombe le solstice d'été, Alban Efin. Le jour où le roi du chêne était sacrificiellement brûlé vif. Le bûcher de la Saint Jean était traditionnellement en chêne. le feu de Vesta, à Rome, était entretenu avec du chêne.

Le chêne, c'est la porte. Son nom est sur chaque langue. Door, dorus, thura, tür, dwr.
Virgile écrit que ses racines s'étendent dans le sol aussi loin que sa ramure dans les airs.

L'année celtique est divisée en deux moitiés. La partie aérienne, avant, la partie souterraine après Alban Efin.
Le mois de Duir durera jusqu'au 2 juillet.

La déesse blanche, est la charnière de la porte de chêne.
En tant que Cardéa, elle gouverne le gond céleste au delà du vent du Nord sur lequel pivote la meule de l'univers.

La Grande Ourse Callisto était aussi appelée Hélicé, qui signifie à la fois "celle qui tourne" et "branche de saule" ce qui rapelle que le saule était consacré à la même déesse.

la coutume d'utiliser du chêne pour les cercueils vient de la coutume d'utiliser le chêne pour les cérémonies funèbres consacrées au roi défunt du solstice d'été.

samedi 31 mai 2008

Quand Hagar perd le Nord


Les points cardinaux (du latin cardo, cardinis, le pivot) sont au nombre de quatre.
Le nord, le sud, l'est et l'ouest.

Prenons un peu de recul et éloignons nous de la terre.
Elle est ronde et tourne autour d'un axe passant par les deux pôles.

Il ressort de cette observation que seuls le nord et le sud sont des points, l'est et l'ouest n'étant que des directions.
Ces directions sont matérialisées par le lever et le coucher du soleil, qui comme chacun sait varient selon les saisons.
Les mots est et ouest sont dérivés des racine indo-européennes es, l'aurore, et vesper, le soir.

Plus tard, on distinguera l'orient et l'occident.
Orient venant du verbe latin oriri, se lever. Occident venant de cadere, tomber. (ce qui a pu laisser à penser à certains esprits mal éclairés du moyen âge qu'en allant vers l'ouest, on tombe, donc, qu'on atteint le bord de la terre)

le mot sud vient de l'indo-européen su, le soleil. Le sud, c'est l'endroit où se trouve le soleil au milieu du jour.

Par contre, on ne connait pas l'origine du mot nord.
Mon sentiment personnel sur le nord est celui-ci.
Nord, c'est non, c'est la nuit, le néant, l'endroit où même le soleil ne va pas.
Nord, c'est la roue des étoiles autour d'une seule, phénomène céleste remarquable qui donnait à cette direction une dimension magique.
Lorsqu'on s'en approche, des rideaux de lumière semblent tomber du ciel, puis, le jour n'apparait plus, laissant le voyageur dans une obscurité presque permanente. Le nord, c'est l'essentiel, mais on ne le voit pas.

Le temple est orienté, c'est à dire tourné vers l'est.
Lorsqu'on tourne autour du temple, le côté nord est celui du mystère. La porte du nord est celle des initiés, celle de ceux qui savent, celle des mystères qu'on ne révèle pas au grand jour.

Pourquoi dit-on qu’on a « perdu le nord », et non l’est ou tout autre point cardinal ? Seul le nord est indiqué sur les cartes, et il se trouve vers le haut, comme pour marquer sa supériorité. Comme si l’orientation ne dépendait que de la direction du nord. Et cette perte semble à ce point dramatique que celui qui perd le nord perd également la tête.

Cet article comme tous ceux de ce blog, se veut consciencieusement écrit et respectable. Je ferai donc exception pour ce dernier paragraphe :
Je pourrais ajouter que "gar" se rattache à la terre ou au rocher.
Il nous reste le Ha de Ha-gar qui pourrait nous indiquer que c'était pour rire, ha ha ha ha ha!...

dimanche 18 mai 2008

Le mythe de Taliesin


Selon le Hanes Taliesin, Cerridwenn, l’un des aspects de la triple Déesse, habitait une île sur le lac Tegid avec son époux Tegid Voël dans lequel transparaît le Dieu Cernnunos.
La légende leur prête trois enfants:

Une fille d'une grande beauté, Creirwy, la pierre précieuse.

Un fils très laid, Morvran, le corbeau de mer,

Et un autre garçon, plus horrible encore, bête et méchant, nommé Affag Du, le monstre noir.

Notons ici qu’il existe une version rattachant la légende de Kerridwen à un mythe archaïque. La déesse-mère Cerridwenn a deux enfants jumeaux : une fille superbe et un garçon affreux. Il s’agirait de la Lune et du Soleil, mais il n'est pas précisé, qui est la lune et qui est le soleil.

La légende officielle veut que Cerridwenn décide de préparer pour Affag Du un philtre qui devra lui donner la connaissance et la beauté de l’esprit.
Elle rassemble les herbes nécessaires, trouvés dans les bons chemins aux bonnes heures. Le philtre devant bouillir sans interruption durant un an et un jour, Cerridwenn confie la surveillance du chaudron à l’aveugle Morda et l’enfant Gwyon Bach.

Or, le jour où l'échéance arrive, trois gouttes du mystérieux breuvage jaillissent sur la main de Gwyon.

Pour apaiser la brûlure, il porte la main à sa bouche et, soudain, se trouve investi de toute la magie du chaudron.

Il comprend immédiatement que le dessein de Cerridwenn est de le tuer sitôt sa tâche accomplie, si bien qu'il s'enfuit.

Hormis les trois gouttes, le chaudron ne contenait que du poison. Il devient donc inutilisable et se brise.

La rage de Cerridwenn est terrible. Elle poursuit Gwyon qui décide de se transformer pour lui échapper.

Il devint lièvre, elle se changea en lévrier.
Il se fit poisson, elle prit la forme d’une loutre.
Il devint oiseau, elle fut un faucon
Il se changea en grain de blé. Alors, elle prit l’apparence d’une poule noire et picora le grain.

Gwyon était en Cerridwenn et il la féconda.
Neuf mois plus tard, Cerridwenn mit au monde un enfant. Elle voulait le tuer, mais il était si beau qu’elle ne put s’y résoudre et l’abandonna à l’océan, couché dans un berceau cousu.

le neveu du roi Maelgwyn de Gwynedd en allant pêcher, le ramena dans son filet sans rien ramener d'autre.

Celui-ci s’émerveilla de sa beauté, le baptisa Taliésin et l’éleva à sa cour.

Taliésin devint l’un des bardes sacrés du Pays de Galles.
Il écrivit des poèmes obscurs dont le célèbre Cad Goddeu (Le Combat des Arbres).

Il est parfois dit que Affag Du devint le démon, mais ceci est une autre histoire...

mercredi 14 mai 2008

Cerridwenn, la Déesse Blanche


Il est temps à présent que je vous parle de Cerridwenn, dite aussi Carridwen ou Kerridwenn.

Cerridwen est nettement la truie blanche, la déesse de l’orge, la Dame Blanche de la mort et de l’inspiration ; elle est, en fait, Albina, ou Alphito, cette déesse de l’orge qui donna son nom à la Grande-Bretagne, Albion. » (Robert Graves, La Déesse Blanche)


Pour les Celtes, la truie blanche est l’animal qui représente la Triple Déesse, Déesse des Origines à la fois vierge-mère, guerrière initiatrice et magicienne mystérieuse.

La racine de Cerridwenn est le couple de consonnes KR.

Cette racine a un rapport avec la pierre et la terre, mais aussi avec une idée de passage, d'initiation.

Lorsqu’on ajoute un N final, pour obtenir KRN, on donne une idée d'élévation.

KR et KRN représentent le couple primordial, Cerridwenn, Terre-Mère et Cernnunos, dieu celte, roi de l’année et amant de la Déesse, qui la féconde.


Cerridwenn, est la déesse de la transformation. Ceux qui cherchent l'initiation secrète l'invoquent. En tant que gardienne du savoir caché elle est la source de ceux qui recherchent la Vérité.

Les bardes du pays de Galles se nomment les fils de Cerridwenn. Leurs poêmes racontent qu'elle est la déesse de la mort, de la fertilité, de la regénération, de la science,de l'astrologie, de la poésie, des sort et de la connaissance.


On la rencontre dans les cimetières lorsque la nuit est noire. C'est la cavale de nuit, en anglais Night Mare, le cauchemar.

Attendez la lorsque la fête de Samain commence au moment où le ciel s'obscurcit pour la première nuit sans lune du dernier mois celtique de l'année et vous la verrez danser aves son bel amant Cernnunos qu'elle vient de sortir de l'enfer.

lundi 12 mai 2008

Je suis beau parmi les fleurs


Nous entrons dans le mois celtique de Uath, l'aubépine ou épine blanche de mai.
Il commence le 13 mai et s'achèvera le 9 juin. C'est le sixième mois de l'année celtique.
Le mois de Uath est celui du nettoyage et de la purification.
Pendant ce mois, il était d'usage de porter ses plus vieux vêtements et d'en accrocher des lambeaux aux branches d'une aubépine.
C'est aussi le mois de la chasteté. On doit notamment s'abstenir de se marier si on veut être heureux en ménage.
Tout cela n'a qu'un but, se préparer à la grande fête du solstice d'été, Alban Elfin.

samedi 10 mai 2008

Cernnunos, le Cornu



Cernnunos est à la fois le Dieu de la fécondité, de la forêt et des animaux sauvages.

Assis dans la position du Bouddha sous un chêne millénaire, il ne fait qu'un avec l'arbre.

Nu, montrant tous les attributs de sa virilité, il porte une couronne de bois de cerf tressée de Lierre.
Dans sa main droite la Torque d'or, témoigne de sa noblesse et son engagement sacré.

Dans sa main gauche le serpent à cornes est le symbole de sa puissance sexuelle sacrée pour la déesse.

Cernnunos, comme Pan, chez les Grecs, est une célébration de la force libératrice de l'énergie érotique masculine dans sa plus pure et la plus belle forme.

Dans la forêt de Cernnunos on est dominé par une tranquillité silencieuse, le sentiment d'avoir passé une frontière hors du temps. Ici, l'esprit ne règne pas, c'est l'instinct, la sagesse innée du corps qui nous guide vers Lui.

Il est le premier né de la Déesse Dana ou Anu, mère universelle. Il a grandi en son sein en attendant d'initier par sa naissance le cycle éternel et infini.de la vie.

Il séveille au solstice d'hiver, Alban Arthan, ou Jule (Noël), se marie à Beltaine et s'endort au solstice d'été, Alban Elfin.

Au moment de Samain, il quitte les profondeurs de l'Annwn, jardin souterrain du royaume des morts, pour la chasse sauvage. C'est Herne le chasseur, et celui qui entend son brame sait qu'il va mourir.

Il renait au moment où les jours recommencent à croître. Il est la Vie qui ne meurt jamais. Il est Cernnunos à la belle aura bleue.



vendredi 9 mai 2008

Je suis un faucon sur une falaise




Nous sommes dans le mois druidique de Saille, le saule, qui s'étend du 15 avril au 12 mai.

C'est au milieu de ce mois que tombe Beltaine, fête celtique qu'on célèbre le 1er mai, qui marque l'union sacrée de Cernnunos, le dieu cornu, et de Cerridwenn, la dame blanche.

A cette occasion, les druides bénissaient les couples, le bétail et la Terre pour que la saison soit fructueuse.
Beltaine est une fête de la fertilité.

Lors des cérémonies, il était choisi une femme noble portant une couronne d'aubépine blanche pour représenter la Déesse et un homme du même sang portant les bois du Dieu-Cerf pour figurer le Dieu Cornu

C'est durant le mois de Saille que la vie des champs s'éveille, que les arbres se couvrent de leur parure, et que plus généralement la nature et la lumière renaissent.